Les péripéties de la torsade d'or d'Irvillac..

Nous avons pu vérifier, la torsade d'or d'Irvillac est bien toujours présente dans une des premières vitrines (bien blindée) du Musée Breton de Quimper, près de la cathédrale..

Cette "torsade à tampons" de 1.1 m et pesant 320 g a subi une incroyable histoire à épisodes, avant d’être acquise par le musée.

Cette pièce sans doute étirée a froid d'un bloc d'or pur à 24 carats, vient du fond des temps, soit au moins 1000 ans avant Jésus-Christ,en plein âge du bronze.

Tout laisse à penser qu'elle a été travaillée en Irlande ou au Pays de Galles, déjà à l'époque un commerce trans-Manche existait.

Perdue dans les champs ou sciemment enterrée ? quoiqu'il en soit, un agriculteur la découvre en 1925. La famille la conservera jusqu'en 1988..

Les héritiers sont sur le point de la tronçonner à parts égales lorsque Jean Kaigre, expert-joaillier brestois arrête leur geste et leur explique que c'est un objet très rare (deux autres modèles existent en France, aux musées de Cluny et de Saint Germain en Laye).

Le Musée Départemental Breton mis au courant s'en porte acquéreur pour 280000 F soit 42685.00 € d'aujourd'hui. le conservateur l'emporte mais sans payer immédiatement, l'argent ne viendra jamais !

S'en suis une querelle de procédure avec jugement et appel: il y a neuf héritiers, Entre temps, la ceinture reste au Musée qui l'expose d'ailleurs à l'abbaye de Daoulas. En décembre 1993, le Musée Breton est condamné à restituer l'objet !

Celui-ci s'avère d'ailleurs d'un intérêt et d'une qualité supérieure aux 280000 F de 1988, la nouvelle estimation de 1995 sera de 715000 F (109000.00 €) (imaginons sa valeur aujourd'hui avec la flambée du cours de l'or) .

Le Musée ayant conclu et payé cette fois-ci l'objet, l'expose depuis le 9 octobre 1995.

d'après archives du Telegramme